Articles de presse

Article sur le spectacle Eurydice, mon Amour

Article de presse sur la représentation d’Eurydice, mon Amour du 6 juillet 2011 au Théâtre Adyar (signé Manon Ardouin dans CultureMag, le 17/07/2011) :

« Orphée et Eurydice : combien de compositeurs se sont intéressés à ce mythe ! de Monteverdi à Stravinski en passant par la vision décalée d’Offenbach sans oublier le premier opéra composé, Euridice de Peri, chaque auteur a proposé une vision originale de cette histoire.

Véronique Housseau et son ensemble La Cavatine, fondé en 2010, invitent à un voyage musical dans plusieurs œuvres du répertoire baroque traitant des amours contrariés entre Orphée et Eurydice : tout en racontant chronologiquement l’histoire, elle l’illustre par des extraits d’opéras très connus (ceux de Monterverdi, Glück…) mais également par des raretés (ceux de Sartorio, Campra, Bertoni…). Quelques airs, qui n’ont aucun rapport avec le mythe d’Orphée, sont ajoutés à des fins dramatiques : The Tempest et King Arthur de Purcell…

Le spectacle est porté par 7 musiciens : un quatuor, placé à gauche, tente de recréer habilement l’orchestration (ce qui n’est pas toujours aisé dans Monteverdi notamment). Le rôle d’Eurydice est tenu par Véronique Housseau qui enchaîne air sur air avec un aplomb certain. La voix est fraîche, souple dans les vocalises, mais la musicienne semble plus à l’aise dans Glück, qui demande une pleine puissance vocale, que dans Monteverdi : elle exécute avec une belle précision et un legato parfaitement contrôlé la montée dans l’air « Cet asile aimable et tranquille ». Xavier Mauconduit possède un instrument qui dépasse les limites imposées par la grammaire baroque et il serait intéressant de le réentendre dans un répertoire plus lyrique. Scéniquement ils forment un couple émouvant qui fonctionne bien. Victor Duclos, alias Pluton, brûle les planches. Danseur de formation, il évolue sur scène avec une aisance remarquable, apportant vie et consistance au dieu des Enfers avec quelques gestes et des regards très expressifs. Vocalement il s’impose avec une voix longue de basse en particulier dans l’air « O voi, dell’Erebo… » de La Resurrezione de Haendel.

Il convient de saluer cette belle initiative : non seulement le public découvre un répertoire d’une grande richesse mais il assiste à un spectacle servi par une troupe de musiciens inspirés et enthousiastes. »

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